Cris
de guerre, blasphèmes et incantations se succèdtent à un rythme
vertigineux. A une époque bouffée par le show-bizz, il faut écouter
les éructations céliniennes de Costes, le fou, l'artiste absolument
hors normes.
Journal
de Toulon - 1996
J'ai d'abord filmé mes shows, puis, comme j'avais le caméscope, je me suis mis à faire des films de fiction. Il y a des affinités évidentes avec Kern et John Waters, mais je ne connaissais pas leurs oeuvres quand j'ai fais mon premier film.(Extrait d'une interview pour 'Revue & Corrigé' Août 2000)
Photo extraite de la vidéo Deadly Gas in Tokyo
Photo extraite de la vidéo Alice au pays des portables
SHOWS
[Pour voir des extraits vidéos des shows cliquer ici]
Les Pendus (1988) |
La Passion de St Jeanne (1989) |
Sex, Drugs but No more rock (1989) |
The last mass (1989) |
Lost Kittens (1990) |
Civil War (1990) |
Rollerderby (1991) |
Partouze au Koweït (1991) |
Nana (1995) |
Cuisine-salle de bain (1995) |
Love Hôtel (1995) |
OnnoOnno Je t'aime (1995) |
Sans queue ni tête (1996) |
Aux chiotte (1997) |
Les Otages (1998) |
Vomito Negro (2000) |
Holy Virgin Cult (2003) (K7+DVD) |
Les petits oiseaux chient (2007) |
FILMS
[Pour voir des extraits vidéos des films cliquer ici]
Moi ou l'état (1990) |
sorcière (1990) |
Dieu seul me voit (1990) |
Crack Kiss (1991) |
Le fils de Caligula (1992) |
Deadly Gas in Tokyo (1995) |
I love snuff (K7 1996+DVD 2004) |
Saul & La Magicienne (1997) |
Short films vol. 1 (96-97) |
Costes Martyr (1998)
|
Morpho (1999) |
Short films vol. 2 (98-99) |
Short films vol. 3 (2001-2002) |
Alice au pays des portables (2002) |
7 peches mortels et 1 grace (2005) |
BEURK n°3 bis Spécial LES OTAGES
Enregistrement du show présenté par TRANZOPHOBIA/LA FRANCE PUE, le 09 05 99 au Mistral Gagnant à St Etienne + 1 interview filmée après au local rue Elise-Gervais (vidéozine - NRV Prod.)
RVB-TRANSFERT
Images de la scène indépendante Française 1978-1991
COSTES y apparait avec le clip Belle & Cruelle (INFRASTITION et OPTICAL SOUND)
Sur les 4 courts métrages de 97 (Dionysos
Andronis - Mai 1998)
Le musicien
français Costes produit des vidéos alternatives depuis huit
ans. Il a d'abord produit les vidéos de ses
spectacles a partir de 1989, puis fait des films de fictions, des
farces sexistes macabres allant de Crack Kiss (1991)
a I love snuff (1996).
Ses quatre derniers films emploient un langage riche en formes
audiovisuelles simples. Très influencée par les attitudes
esthétiques du cinéma de la Transgression new-yorkais des
années 80, la vidéo de Costes est une oeuvre a part et
primitive dans le monde de la création vidéo française. Un
continent a explorer avec précaution.
Nooky (Tétine), tourne aux USA avec Lisa
Suckdog, est un film miniature iconoclaste puisqu'il tire une
bonne partie de sa grâce de l'aspect retravaille de l'image :
l'image est réduite sur l'écran du téléviseur, comme s'il
s'agissait d'un film-jouet.
Un père de famille redevient bébé quand le sien sort de la
maison. Il porte des couches, il joue a la poupée, il se
déguise en mickey....et il fait caca sur le tapis! La bande
musicale acidulée parodie très bien l'aspect artificiel de
l'amour familial tandis que le message final (Everybody
needs a Nooky) souligne l'ironie du propos : en chaque
adulte raisonnable se cache un enfant qui fait caca!
Même le Père Noël est arabe peut être considère
comme l'équivalent moderne du cinéma brechtien. Sauf que le
message politique est intentionnellement incorrect. Pas pour
choquer les consciences pourries des soi-disant gauchistes mais
plutôt pour accentuer l'aspect absurde du récit. Un chômeur
solitaire et sans le sou passe la nuit de Noël seul en se
branlant devant des vidéos pornos de sodomie. Un autre chômeur
d'origine arabe, employée par le service d'aide sociale, lui
rend visite afin de lui offrir un cadeau de réveillon. Le
premier chômeur fini par sodomiser le second avec le sapin de
Noël.
Justice sexuelle est un film sautillant, bref et
pessimiste. Le droit du plus fort gouverne les rapports amoureux
dans la vie urbaine misérable. Les bandes de jeunes adolescents
s'entretuent simplement pour attirer l'attention des filles. Il
n'y a pas de justice sexuelle. Les filles abandonnent les vaincus
et se donnent aux vainqueurs. Et le regard de la camera reste
indécis, balançant entre les deux camps.
Costes, ne en 1954, mort en... est un film d'une
seule minute. Un nageur fait un aller-retour dans une piscine
puis en sort après avoir joui de la fraîcheur de l'eau. Petit
bijou nonsensique, le dernier film de cette cassette souligne,
par sa brièveté, le cote fugitif et instantané de toute la
création vidéo de Costes, tandis qu'il fait directement
référence au cinéma primitif des frères Lumière, rappelant
que le recours a leurs propositions filmiques est inévitable
pour chaque jeune cinéaste/videaste.