Cris de guerre, blasphèmes et incantations se succèdtent à un rythme vertigineux. A une époque bouffée par le show-bizz, il faut écouter les éructations céliniennes de Costes, le fou, l'artiste absolument hors normes.

Journal de Toulon - 1996

J'ai d'abord filmé mes shows, puis, comme j'avais le caméscope, je me suis mis à faire des films de fiction. Il y a des affinités évidentes avec Kern et John Waters, mais je ne connaissais pas leurs oeuvres quand j'ai fais mon premier film.(Extrait d'une interview pour 'Revue & Corrigé' Août 2000)

Photo extraite de la vidéo Deadly Gas in Tokyo

 


Photo extraite de la vidéo Alice au pays des portables

 

 

A partir de 2007, les films et les shows sont également disponibles au format DVD

 

 

 

SHOWS

 

 

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Les Pendus (1988)

La Passion de St Jeanne (1989)

Sex, Drugs but No more rock (1989)

The last mass (1989)

Lost Kittens (1990)

Civil War (1990)

Rollerderby (1991)

Partouze au Koweït (1991)

Nana (1995)

Cuisine-salle de bain (1995)

Love Hôtel (1995)

OnnoOnno Je t'aime (1995)

- Gvg : Ton dernier show en France ("Sans queue ni tete") etait tres politique... - Costes : Enfin, disons qu'il parlait de politique, sans vraiment prendre position. Je representais le theatre politique sur scene. C'etait sur la cinquieme republique, sur l'epoque telle qu'elle ressort dans les medias qui sont une grande source d'inspiration pour moi. Tous les personages politiques de notre epoque ressortaient sur scene en vrac, dans de droles de tenues et de droles de positions!...De Gaulle enculant Simone Weil, par exemple. Il y a pleins de possibilites sceniques avec la politique. Tout ce racisme, toute cette violence, ce feuilleton sans fin de la folie et des passions humaines que debitent les journaux televises...J'inclus tout ca dans le show : Tapie, Kouchner, les bonbonnes de gaz qui petent de partout! Dailleurs ca ne passe pas toujours bien : tant que ca reste des histoires de "on-s'encule-en famille", ca va encore, mais des que je touche a la politique, aux croyances, aux valeurs morales, c'est le tolle!!! Certains se souviennent brutalement qu'ile ont une "race" ou une "religion" et se sentent insultes. Il y aura toujours un con pour se souvenir qu'il a une grand-mere juive ou un pere arabe, ou des cousins en Bretagne! Ca va en choquer un si je chie sur le Coran alors que deux minutes avant il se marrait quand je pissais sur la Bible. Poutant s'il y a un mec qui insulte sa propre "race", c'est bien moi, moi qui me met a quatre pattes pour deux cents balles avec une croix dans le cu! C'est moi d'abord qui me met dans la merde avec ma race, ma famille, ma religion et ma patrie et pas le mec du public, soi-disans choque, alors qu'il est assis bien tranquille, bien propre, a regarder sans se mouiller. Et soudain je sens un regain etonnant de nationalisme, de culte des racines, meme de la part de squatters ou de militants d'extreme-gauche.(extrait d'une interview pour JADE, 1996)

Sans queue ni tête (1996)

Aux chiotte (1997)

Les Otages (1998)

Vomito Negro (2000)

Holy Virgin Cult (2003) (K7+DVD)

Les petits oiseaux chient (2007)

 

 

 

FILMS

 

 

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Moi ou l'état (1990)

sorcière (1990)

Dieu seul me voit (1990)

Crack Kiss (1991)

Le fils de Caligula (1992)

Deadly Gas in Tokyo (1995)

I love snuff (K7 1996+DVD 2004)

Cette adaptation moderne du chapitre homonyme de l'Ancien Testament est realisee par Costes de maniere simple et libre. Sous la forme d'un conte mystique, en accord parfait avec le livre de reference, Costes nous offre une allegorie tres pertinente de l'homme moderne. La force allegorique du recit biblique est soulignee dans le film par la reproduction de miniatures religieuses dans la sequence du debut. Tout en restant fidele a la trame narrative du recit originel, Costes reussit tres bien a integrer ses personnages dans le contexte contemporain. Il nous offre l'histoire de son Saul a lui, jeune homme deborde par la quotidiennete, personnalite double brulee par l'obsession de vivre la legende de son heros, tout en suivant ses traces dans la jungle de la Guyane. Insatisfait de la vie urbaine et de ses banalites, il eprouve la necessite de vivre cette aventure fatale et d'echapper a son amie.(Dionysos Andronis - Juin 1998)

Saul & La Magicienne (1997)

Short films vol. 1 (96-97)

Costes Martyr (1998)

 

Morpho (1999)

Short films vol. 2 (98-99)

Short films vol. 3 (2001-2002)

Alice au pays des portables (2002)

7 peches mortels et 1 grace (2005)

 

 

 

BEURK n°3 bis  Spécial LES OTAGES

Enregistrement du show présenté par TRANZOPHOBIA/LA FRANCE PUE, le 09 05 99 au Mistral Gagnant à St Etienne + 1 interview filmée après au local rue Elise-Gervais (vidéozine - NRV Prod.)

 

 

 

 

RVB-TRANSFERT Images de la scène indépendante Française 1978-1991

COSTES y apparait avec le clip Belle & Cruelle (INFRASTITION et OPTICAL SOUND)

 

 

 

 


 

Sur les 4 courts métrages de 97 (Dionysos Andronis - Mai 1998)

Le musicien français Costes produit des vidéos alternatives depuis huit ans. Il a d'abord produit les vidéos de ses spectacles a partir de 1989, puis fait des films de fictions, des farces sexistes macabres allant de Crack Kiss (1991) a I love snuff (1996).
Ses quatre derniers films emploient un langage riche en formes audiovisuelles simples. Très influencée par les attitudes esthétiques du cinéma de la Transgression new-yorkais des années 80, la vidéo de Costes est une oeuvre a part et primitive dans le monde de la création vidéo française. Un continent a explorer avec précaution.

Nooky (Tétine), tourne aux USA avec Lisa Suckdog, est un film miniature iconoclaste puisqu'il tire une bonne partie de sa grâce de l'aspect retravaille de l'image : l'image est réduite sur l'écran du téléviseur, comme s'il s'agissait d'un film-jouet.
Un père de famille redevient bébé quand le sien sort de la maison. Il porte des couches, il joue a la poupée, il se déguise en mickey....et il fait caca sur le tapis! La bande musicale acidulée parodie très bien l'aspect artificiel de l'amour familial tandis que le message final (Everybody needs a Nooky) souligne l'ironie du propos : en chaque adulte raisonnable se cache un enfant qui fait caca!

Même le Père Noël est arabe peut être considère comme l'équivalent moderne du cinéma brechtien. Sauf que le message politique est intentionnellement incorrect. Pas pour choquer les consciences pourries des soi-disant gauchistes mais plutôt pour accentuer l'aspect absurde du récit. Un chômeur solitaire et sans le sou passe la nuit de Noël seul en se branlant devant des vidéos pornos de sodomie. Un autre chômeur d'origine arabe, employée par le service d'aide sociale, lui rend visite afin de lui offrir un cadeau de réveillon. Le premier chômeur fini par sodomiser le second avec le sapin de Noël.

Justice sexuelle est un film sautillant, bref et pessimiste. Le droit du plus fort gouverne les rapports amoureux dans la vie urbaine misérable. Les bandes de jeunes adolescents s'entretuent simplement pour attirer l'attention des filles. Il n'y a pas de justice sexuelle. Les filles abandonnent les vaincus et se donnent aux vainqueurs. Et le regard de la camera reste indécis, balançant entre les deux camps.

Costes, ne en 1954, mort en... est un film d'une seule minute. Un nageur fait un aller-retour dans une piscine puis en sort après avoir joui de la fraîcheur de l'eau. Petit bijou nonsensique, le dernier film de cette cassette souligne, par sa brièveté, le cote fugitif et instantané de toute la création vidéo de Costes, tandis qu'il fait directement référence au cinéma primitif des frères Lumière, rappelant que le recours a leurs propositions filmiques est inévitable pour chaque jeune cinéaste/videaste.

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